El vídeo siguiente muestra otra canción que le dedico a Sarkozy que se ha propuesto "borrar" mayo del 68.
Artista: Ismael Serrano Album: Atrapados en Azul Canción: Papá cuéntame otra vez
Papá cuéntame otra vez ese cuento tan bonito de gendarmes y fascistas, y estudiantes con flequillo, y dulce guerrilla urbana en pantalones de campana, y canciones de los Rolling, y niñas en minifalda.
Papá cuéntame otra vez todo lo que os divertisteis estropeando la vejez a oxidados dictadores, y cómo cantaste Al Vent y ocupasteis la Sorbona en aquel mayo francés en los días de vino y rosas.
Papá cuéntame otra vez esa historia tan bonita de aquel guerrillero loco que mataron en Bolivia, y cuyo fusil ya nadie se atrevió a tomar de nuevo, y como desde aquel día todo parece más feo.
Papá cuéntame otra vez que tras tanta barricada y tras tanto puño en alto y tanta sangre derramada, al final de la partida no pudisteis hacer nada, y bajo los adoquines no había arena de playa.
Fue muy dura la derrota: todo lo que se soñaba se pudrió en los rincones, se cubrió de telarañas, y ya nadie canta Al Vent, ya no hay locos ya no hay parias, pero tiene que llover aún sigue sucia la plaza.
Queda lejos aquel mayo, queda lejos Saint Denis, que lejos queda Jean Paul Sartre, muy lejos aquel París, sin embargo a veces pienso que al final todo dio igual: las ostias siguen cayendo sobre quien habla de más.
Y siguen los mismos muertos podridos de crueldad. Ahora mueren en Bosnia los que morían en Vietnam. Ahora mueren en Bosnia los que morían en Vietnam. Ahora mueren en Bosnia los que morían en Vietnam.
Este fin de semana semana tuvo lugar en Francia el segundo turno de las elecciones presidenciales, como se preveía, fue Nikolas Sarkozy, el actual ministro del interior quién ganó las elecciones frente a la socialista Segolen Royal.
La victoria de Sarkozy era previsible, pero eso no la hace justa ni merecida. Este "señor" ha manipulado los medios como sólo los gobiernos de Bush y Aznar habían hecho antes. Ha insultado a parte de sus ciudadanos llamándolos racaille, gentuza, sólo porque ser los desheredados de un sistema político-económico injusto y discriminatorio del que él es el máximo exponente; ha abusado de su poder sin ningún miramiento; ha convertido a Francia ya antes de ser presidente en un estado policial donde los "agentes del orden" con frecuencia se creen que tienen todos los derechos y ninguna obligación de rendir cuentas o respetar la ley.
Como español venido a vivir a Francia hace 3 años, yo esperaba encontrar el país progresista y moderno al que los españoles hemos admirado tradicionalmente como fuente de cultura, modernismo y tolerancia. Mi sorpresa fue mayúscula al encontrarme un país que se parece más a la España de hace 30 años que a otra cosa, con la diferencia de que la España de entonces tenía ansias de cambio, de libertad y de tolerancia. La Francia que yo me encontré era y es una Francia anclada en el pasado, que no sólo no acepta que ya no es el centro del mundo sino que se niega a adaptarse al siglo XIX.
En futuros mensajes me explayaré más en los porqués de las aseveraciones que hago. Mientras tanto os dejo una canción escrita en 1975, año de la muerte de Franco que por desgracia, describe perfectamente la Francia de hoy, y explica que presidentes demagogos y totalitarios puedan salir elegidos en el país en el que nacieron los derechos humanos. Antes, solo me queda puntualizar que no estoy 100% de acuerdo con la canción, en particular con la última linea sobre los "50 millones de pretendientes", ya que afortunadamente si queda, aunque cada vez menos, gente que lucha por TODOS los principios republicanos, y no por una bandera y una idea caduca de identidad nacional.
Ils s'embrassent au mois de Janvier, car une nouvelle année commence, mais depuis des éternités l'a pas tell'ment changé la France. Passent les jours et les semaines, y a qu'le décor qui évolue, la mentalité est la même : tous des tocards, tous des faux culs.
Ils sont pas lourds, en février, à se souvenir de Charonne, des matraqueurs assermentés qui fignolèrent leur besogne, la France est un pays de flics, à tous les coins d'rue y'en a 100, pour faire règner l'ordre public ils assassinent impunément.
Quand on exécute au mois d'mars, de l'autr' côté des Pyrénées, un arnachiste du Pays basque, pour lui apprendre à s'révolter, ils crient, ils pleurent et ils s'indignent de cette immonde mise à mort, mais ils oublient qu'la guillotine chez nous aussi fonctionne encore.
Etre né sous l'signe de l'hexagone, c'est pas c'qu'on fait d'mieux en c'moment, et le roi des cons, sur son trône, j'parierai pas qu'il est all'mand.
On leur a dit, au mois d'avril, à la télé, dans les journaux, de pas se découvrir d'un fil, que l'printemps c'était pour bientôt, les vieux principes du seizième siècle, et les vieilles traditions débiles, ils les appliquent tous à la lettre, y m'font pitié ces imbéciles.
Ils se souviennent, au mois de mai, d'un sang qui coula rouge et noir, d'une révolution manquée qui faillit renverser l'Histoire, j'me souviens surtout d'ces moutons, effrayés par la Liberté, s'en allant voter par millions pour l'ordre et la sécurité.
Ils commémorent au mois de juin un débarquement d'Normandie, ils pensent au brave soldat ricain qu'est v'nu se faire tuer loin d'chez lui, ils oublient qu'à l'abri des bombes, les Francais criaient "Vive Pétain", qu'ils étaient bien planqués à Londres, qu'y avait pas beaucoup d'Jean Moulin.
Etre né sous l'signe de l'hexagone, c'est pas la gloire, en vérité, et le roi des cons, sur son trône, me dites pas qu'il est portugais.
Ils font la fête au mois d'juillet, en souv'nir d'une révolution, qui n'a jamais éliminé la misère et l'exploitation, ils s'abreuvent de bals populaires, d'feux d'artifice et de flonflons, ils pensent oublier dans la bière qu'ils sont gourvernés comme des pions.
Au mois d'août c'est la liberté, après une longue année d'usine, ils crient : "Vive les congés payés", ils oublient un peu la machine, en Espagne, en Grèce ou en France, ils vont polluer toutes les plages, et par leur unique présence, abîmer tous les paysages.
Lorsqu'en septembre on assassine, un peuple et une liberté, au cœur de l'Amérique latine, ils sont pas nombreux à gueuler, un ambassadeur se ramène, bras ouverts il est accueilli, le fascisme c'est la gangrène à Santiago comme à Paris.
Etre né sous l'signe de l'hexagone, c'est vraiment pas une sinécure, et le roi des cons, sur son trône, il est français, ça j'en suis sûr.
Finies les vendanges en octobre, le raisin fermente en tonneaux, ils sont très fiers de leurs vignobles, leurs "Côtes-du-Rhône" et leurs "Bordeaux", ils exportent le sang de la terre un peu partout à l'étranger, leur pinard et leur camenbert c'est leur seule gloire à ces tarrés.
En Novembre, au salon d'l'auto, ils vont admirer par milliers l'dernier modèle de chez Peugeot, qu'ils pourront jamais se payer, la bagnole, la télé, l'tiercé, c'est l'opium du peuple de France, lui supprimer c'est le tuer, c'est une drogue à accoutumance.
En décembre c'est l'apothéose, la grande bouffe et les p'tits cadeaux, ils sont toujours aussi moroses, mais y a d'la joie dans les ghettos, la Terre peut s'arrêter d'tourner, ils rat'ront pas leur réveillon; moi j'voudrais tous les voir crever, étouffés de dinde aux marrons.
Etre né sous l'signe de l'hexagone, on peut pas dire qu'ca soit bandant si l'roi des cons perdait son trône, y aurait 50 millions de prétendants.
Una versión "karaoke" por si te apetece aprenderte la canción.